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Retour sur le 5ème Séminaire international SESAME

Le CARI est intervenu dans le cadre du 5ème séminaire international SESAME qui s'est tenu le 10 octobre dans les locaux d'Agropolis international à Montpellier. Intitulé "Agriculture, gestion intégrée des ressources et climat : Quelle nouvelle gouvernance territoriale pour un développement durable en Méditerranée et en Afrique de l'Ouest ? ", cette rencontre s'est intéressée à la gouvernance territoriale : comment réussir à préserver, activer et gérer de façon intégrée les ressources naturelles et rurales pour produire dans les territoires les biens et services à même d’assurer un développement durable dans le nouveau contexte climatique ?

Sous le sigle SESAME on trouve une plateforme de réflexion partagée Nord-Sud qui va de la recherche à la politique en passant par le terrain. Elle traite des questions croisées de sécurité alimentaire, de gestion des ressources naturelles et de développement des territoires. Son objectif est de nourrir les dialogues et les débats pour identifier des stratégies alternatives innovantes et pragmatiques afin de relever les défis auxquels nos 3 sous-régions (Méditerranée du Nord/Europe du Sud, Méditerranée du Sud/Afrique du Nord, Afrique de l’Ouest) sont confrontées. 

Réunissant une vingtaine d’intervenants et environ 150 participants issus d’organisations gouvernementales et territoriales, non-gouvernementales et internationales, de huit pays (Algérie, Cameroun, France, Liban, Maroc, Niger, Sénégal, Tunisie), le séminaire a notamment permis d’illustrer différentes approches et de donner des pistes d’action et de réflexion pour :

  • l’activation intégrée des ressources au niveau local (le niveau de la gestion) pour une agriculture et des territoires multifonctionnels, répondant à la demande sociétale;
  • les modalités de gouvernance territoriale, au niveau régional (le niveau de la planification) pour favoriser cette activation intégrée;
  • les cadres institutionnels nationaux et internationaux (le niveau de la mise en cohérence des politiques) pour favoriser les transitions à grande échelle. 

Les présentations et les discours sont disponibles sur le site d'Agropolis international.

Participation du CARI

Le CARI a participé à cet événement par la présence de son Président fondateur Patrice Burger et Adeline Derkimba (Co-directrice en charge de la thématique désertification).

Introduit institutionnellement par Alain M. Alain Moulinier Vice-Président du CGAAER et via un vaste panorama des enjeux prospectifs par Bernard Hubert, Président d’Agropolis International, le séminaire a débuté avec une importante matière à réflexion.

Trois tables rondes constituaient l’agenda de la journée:

  • La table ronde 1 portant sur « L’activation intégrée des ressources au niveau local, exemples de solutions, obstacles au niveau local, que faire pour réussir une transition à grande échelle ? » était modérée par Pascal Bergeret, Directeur de l’Institut Agronomique Méditerranéen de Montpellier.
  • La table ronde 2 portant sur  « La gouvernance territoriale au niveau régional, quels nouveaux défis avec le changement climatique, quelles nouvelles visions de valorisation intégrée des ressources, quelles difficultés, quelles évolutions institutionnelles et de gouvernance pour réussir une transition à grande échelle ? »
  • La table ronde 3 portant sur « Quel nouveau cadre porteur au niveau national (et international) pour permettre des transitions à grande échelle, quelles visions, que faire au niveau national (et international) pour permettre aux acteurs régionaux et locaux de s’engager à grande échelle dans ces nouvelles formes de gouvernance territoriale ? » était modérée par M. Jean-Luc François, responsable du Département transition écologique et gestion des ressources naturelles, Agence française de développement (AFD)

Les débats ont mis en lumière les nombreux enjeux concurrents en matière d’agriculture sous les impacts non seulement du changement climatique, mais aussi en termes de population, de disponibilité et de répartition de l’eau, de développement et de pauvreté. L’une des grandes conclusions est l’impératif de la transition agroécologique de l’agriculture aussi bien au nord qu’au sud.

Patrice Burger est intervenu au nom du CARI dans la table ronde 1, notamment en mettant en lumière la contribution de la société civile et son indispensable implication dans la transition agricole. En décrivant l’action du CARI, non seulement comme une organisation qui appuie les actions de terrain, il a insisté sur le rôle occupé par le CARI en matière de coordination et d’articulation de réseaux d’organisations de la société civile (OSCs) comme le GTD, le RADDO, le ReSaD. Il a également insisté sur les valeurs ajoutées des OSCs dont une grande proximité avec les agricultures familiales et les populations et un bon rapport coût/efficacité de la mise en œuvre des actions ainsi que la production constante d’innovations sur le terrain. Patrice Burger a également rappelé que les récents développements internationaux en matière de neutralité en matière de dégradation des terres (NDT) comme un des objectifs du développement durable (ODD 15.3) et les nombreuses initiatives internationales en matière de gestion durable des terres comme le 4/1000, le triple A, le triple S sont à mieux prendre en compte et à articuler. Evoquant l’initiative oasis durable (IOD) à propos de la reconnaissance, la sauvegarde et le développement des écosystèmes oasiens lancée à la 22ème Conference des PArties de la Convention des Nations Unies sur le changement climatique et pendant laquelle le CARI et le RADDO ont été parties prenantes, il a estimé que l’action devait viser à peser en faveur de la mis en place de politiques publiques dans lesquelles les collectivités devaient avoir un rôle renforcé. En présentant le module de form’action développé au niveau régional dans cinq pays sahéliens par le ReSaD, Patrice Burger a expliqué la méthodologie de l’idée à la mise en œuvre à travers un dispositif de renforcement des capacités des collectivités territoriales en appui à la Grande Muraille Verte de l’Afrique .

Sésame fut également l’occasion pour Patrice Burger de retrouver plusieurs partenaires tels M. Mohamed Ait Kadi et M. Guillaume Benoît, avec lesquels des collaborations antérieures ont eu lieu ainsi que M. Bernard Hubert (Agropolis International) et Jean-Luc François (AFD).

Détail des tables rondes

Ouverture et introduction

Alain Moulinier, Vice-Président du CGAAER
Bernard Hubert, Président d’Agropolis International : la question de la gestion/ activation intégrée des ressources vue par la recherche

Panel 1. L'activation intégrée des ressources au niveau local

Exemples de solutions. Quels obstacles au niveau local ? Que faire pour réussir une transition à grande échelle ? 
Modérateur : Pascal Bergeret, Directeur de l’Institut Agronomique Méditerranéen de Montpellier

De gauche à droite :

Patrice Burger, Président du CARI, Réseaux d’organisations de la société civile pour le développement durable en zones oasiennes et sahéliennes
Pascal Bergeret, Directeur de l’Institut Agronomique Méditerranéen de Montpellier 
Vincent Kulezsca, Membre de l’AFEID (Société du Canal de Provence) 
Saad Seddik, Membre d’Echanges Med, ancien Ministre 
Gregori Lazarev, Géographe, ex Directeur à la FAO

Panel 2. La gouvernance territoriale au niveau régional

Quels nouveaux défis avec le changement climatique ? Quelles nouvelles visions de valorisation intégrée des ressources ? Quelles difficultés ? Quelles évolutions institutionnelles et de gouvernance pour réussir une transition à grande échelle ? 
Modérateur : Hervé Piaton, Président de la section « forêt, eau, territoires » du CGAAER, Ministère de l’agriculture et de l’alimentation

Aline Comeau, Directrice générale adjointe, Agence de l’eau Adour Garonne
Ali Bety, Haut commissaire à l’initiative 3N (les nigériens nourrissent les nigériens)
Hervé Piaton, Président de la section « forêt, eau, territoires » du CGAAER, Ministère de l’agriculture et de l’alimentation
Jean-François Blanchet, Directeur général, Groupe BRL
Régis Ingouf, Chef de service de la direction de la transition écologique et énergétique, Région Occitanie
El Mahdi Arrifi, Directeur régional de l’agriculture de Rabat-Kénitra, Directeur de l’Office du Gharb

Panel 3. Quel nouveau cadre porteur au niveau national (et international) pour permettre des transitions à grande échelle ?

Quelles visions, que faire au niveau national (et international) pour permettre aux acteurs régionaux et locaux de s’engager à grande échelle dans ces nouvelles formes de gouvernance territoriale ? 
Modérateur : Jean-Luc François, responsable du Département transition écologique et gestion des ressources naturelles, Agence française de développement (AFD)

André Bernard, Vice-Président de l’association des irrigants des régions méditerranéennes françaises, Président de la Chambre d’agriculture du Vaucluse
Jean-Charles Faye, Directeur exécutif du Fonds national de développement agro-sylvo-pastoral du Sénégal
Hervé Piaton, Président de la section « forêt, eau, territoires » du CGAAER, Ministère de l’agriculture et de l’alimentation, France
Jean-Luc François, responsable du Département transition écologique et gestion des ressources naturelles, Agence française de développement (AFD) 
Gérard Viatte, Conseiller en politique, ex Directeur en charge de l’agriculture à l’OCDE, Conseiller à la FAO
Abdellah Laouina, Géographe, Professeur, Université de Rabat

Conclusions

Mohamed Aït Kadi, Président, CGDA, Maroc

Jean-Luc Bergeon, Maire de St Christol, conseil régional représentant Carole Delga, Présidente du Conseil régional Occitanie

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