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Les nouvelles orientations stratégiques de la France contre la désertification

La France s’est engagée à soutenir les efforts des pays menacés par la désertification en ratifiant la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD), adoptée à Paris en 1994, en créant des initiatives de portée mondiale telle que l’Initiative 4 pour 1 000, et en soutenant de nombreuses autres à travers le monde. Compte tenu de l’importance des enjeux de désertification à la fois pour l’environnement et le développement, la France a adapté son cadre stratégique pour lutter contre la dégradation des terres et la désertification à l’international pour la période 2020-2030.

Le CARI, le CSFD et le GTD on contribué à élaborer ce nouveau cadre stratégique au service des ambitions suivantes :

  • Contribuer à la politique de développement de la France, pour lutter contre les inégalités mondiales et préserver les biens publics mondiaux, en traitant les causes profondes des crises qui touchent tous les continents et se renforcent mutuellement ;
  • Guider les ministères, opérateurs, ONG, chercheurs, et autres acteurs français à accompagner les populations les plus vulnérables à prévenir la dégradation des terres et à les gérer de manière plus durable.

Ces nouvelles orientations ont fait l’objet d’une présentation dans le cadre d’un webinaire organisé par le CARI le 15 décembre 2020 et dont l’enregistrement est accessible ici. Ce fut l’occasion pour le CARI d’insister sur le rôle primordial du quatrième axe des orientations visant à développer des projets plus inclusifs.

Le document indique cibler les groupes fragiles que sont les femmes et les jeunes. Cela n’est pas le résultat d’un effet de mode mais bien une réelle nécessité, tout comme l’est la prise en compte des enjeux spécifiques rencontrés par d’autres groupes vulnérables tels les peuples autochtones et les communautés pastorales, notamment dans l’accès et les usages des ressources naturelles qui fondent leurs modes de vie, leurs économies et leurs cultures.

Les femmes, les jeunes, les éleveurs nomades et les autres groupes vulnérables sont souvent celles et ceux qui portent le fardeau le plus lourd de l’inaction face aux changements climatiques et ni l’exode, ni la prise des armes, ni l’assignation à demeurer dans des situations de pauvreté ou d’insécurité alimentaire ne sont des impacts que l’on peut continuer à tolérer sans agir.

Un projet inclusif doit donner les moyens à la société civile de jouer son rôle dans l’animation des dialogues multi‑acteurs et l’impliquer dans les projets, car elle est souvent mieux renseignée sur les problématiques causées par la dégradation des ressources naturelles que les institutions nationales chargées de ces questions.

Le CARI se réjouit du processus inclusif qui a mené à l’élaboration de ces orientations stratégiques françaises. Les organisations de la société civile, surtout au travers du GTD, ont été sollicitées dès le départ et associées jusqu’à la finalisation du document. Pour Manon Albagnac qui représente le CARI au sein du panel des organisations de la société civile de la CNULCD, « le DOS doit servir la cohérence de l’ensemble des programmes et des acteurs français pour qu’aucun n’aille à l’encontre de cette lutte, son suivi et son évaluation doivent être à la hauteur de ses ambitions et pour cela le CSFD pourrait être mobilisé dans la définition des indicateurs ».

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