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La société civile du Burkina Faso s’active pour la COP 13

La 13ème COP de la CNULCD se tiendra en Chine au mois de septembre. La société civile y participera pour suivre les discussions de haut-niveau et y porter une voix concertée.

Le SPONG a organisé les 8 et 9 juin, avec l’appui de l’Ambassade de France, un cadre de concertation de ses membres, afin de préparer la COP13, à laquelle le ReSaD prendra part. Toutes les organisations ne pourront se déplacer en Chine, mais le SPONG a souhaité s’assurer que ses membres puissent contribuer à la préparation des positions communes.

Durant deux jours, les échanges ont porté sur des sujets qui seront discutés par les parties au mois de décembre, tels que la Neutralité en matière de Dégradation des Terres (NDT). Sur cette question, les organisations de la société civile se sont engagées à s’impliquer dans la mise en œuvre de la NDT, en commençant par informer les populations sur ce concept et sur les objectifs, pris par l’État, à atteindre d’ici 2030. Afin que le programme national d’atteinte de la NDT ne soit pas une coquille vide, la société civile insiste sur la nécessité d’un environnement institutionnel propice, permettant entre autres de mobiliser des financements.

Par ailleurs, le cadre de concertation a permis de mettre en lumière que la GMV au Burkina Faso est un cadre pertinent pour la mise en œuvre de la NDT. Il existe en effet une convergence d’objectifs et une cohérence géographique, les zones sensibles identifiées dans la situation de référence de la NDT sont situées sur le tracé de la GMV. Enfin, au sein de la GMV, il existe des cadres institutionnels déjà fonctionnels qui peuvent être mis à contribution pour la mise en œuvre de la NDT.

 

Le 13 juin, une trentaine de membres du SPONG s’est de nouveau réunie pour accueillir M. Marcos Montoiro, chargé de liaison de la CNULCD auprès des OSC et ONG. Les résultats des travaux du cadre de concertation lui ont été présenté, il a souligné la pertinence des thématiques abordées, et a informé les représentants de la société civile sur les différentes opportunités pour présenter ces positions lors de la COP tels que la revue ECO du panel de la société civile, les événements parallèles ou bien les espaces de discussions des délégations nationales. Ce dernier point est important, car il peut s’agir pour les OSC d’intervenir auprès des pays avant qu’ils participent aux discussions officielles de la COP.

La journée s’est poursuivie par une visite sur le terrain de la ferme agroécologique de l’ONG ASMADE. Au sein de cette ferme, des cursus de formation aux pratiques agricoles permettant une gestion durable des terres, sont proposés aux agriculteurs des communes de Loumbila, Saaba et Ziniaré. Le site comporte plusieurs zones de production – verger, forêt, zones céréalière et maraîchère, ainsi que des équipements tels que des fosses fumières et un biodigesteur ; cela permet aux apprenants de mettre en pratique les enseignements : construction de cordon pierreux, greffage manguiers, culture en demi-lunes, agroforesterie…

 La préparation de la COP13 va se poursuivre : le SPONG participe le 15 juin aux célébrations officielles, organisées à Ouagadougou, de la Journée Mondiale de la Désertification. Fin juin, les membres du SPONG seront représentés au sommet des acteurs non-étatiques, Désertif’Actions 2017, dernier passage de relai avant la COP.

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